Événements passés

20 déc 2020
Chroniques de La Muse #03

Notre public nous manque, notre salle de cinéma nous manque, les salles de cinéma d'ailleurs aussi nous manquent, et les festivals, les rencontres, le partage de toute cette richesse culturelle qui nous tient tant à cœur nous manque. Dans toute cette foule il y a un évènement qui nous manque particulièrement parce que ce sont des amis de La Muse depuis un bout de temps, des partenaires fidèles avec qui nous aimons organiser des moments de vie. Le festival Lettres d'Automne qui fête cette année ses 30 ans. Parce que tous ces évènements doivent exister quand même d'une manière ou d'une autre, soit en ligne, soit reportés, soit par de simples clins d' œil à droite à gauche auprès des habitués, nous avons décidé de leur dédier la Chronique de cette semaine. 
Quels liens entre Littérature et Cinéma ? La réponse serait bien longue et nécessiterait des débats sans fin... Voici alors quelques propositions pour les curieux qui souhaiteraient en savoir ou en voir plus sur ce lien intime entre ces deux arts.
 
 
TANT DE FORÊTS
Collection  En sortant de l'école - Saison 1 Jacques Prévert / Production : Tant Mieux Prod et France Télévision /Animation 3D /  3 min. / 2014 
Auteur : Jacques Prévert / Réalisateurs : Burcu Sankur & Geoffrey Godet
Ce court-métrage fait partie de la collection En sortant de l'école qui se propose en 3 minutes d’associer poétiquement, dans la liberté artistique la plus exigeante, des  œuvres de grands poètes français à l'univers graphique de jeunes réalisateurs tout juste sortis des écoles d'animation françaises. Dans ce poème, Jacques Prévert fustige la destruction des forêts pour fabriquer de la pâte à papier, papier qui sert à alerter les gens sur les dangers de la déforestation. Burcu Sankur et Geoffrey Godet, tous deux émoulus de l'école d'animation Supinfocom de Valenciennes, livrent à travers ce premier court-métrage une utilisation riche et originale de la couleur, de la géométrie et de la profondeur de champ. Le film a obtenu le prix "Cristal pour une production TV" au festival d'Annecy 2014.
Découvrez aussi l'intégralité des 7 premières saisons sur les sites de Tant Mieux Prod et France Télévision, dédiées à Jacques Prévert, Robert Desnos, Guillaume Apollinaire, Paul Eluard, Jean Tardieu, Paul Verlaine, Andrée Chedid.
 
TOUTE LATITUDE
Film d'animation 2D / 13min. / 2018
Auteur, compositeur, interprète : Dominique A / Réalisateur : Sébastien Laudenbach
 
Le réalisateur Sébastien Laudenbach s'est lui aussi essayé à l'adaptation de textes en image, et cette fois-ci l'auteur original est Dominique A avec son album Toute Latitude. L’ensemble des quatre clips ne forme pas un court-métrage, mais un quadriptyque liés entre eux par le leitmotiv de la forêt. Qu’il s’agisse de l’éponyme Toute Latitude, du puissant Aujourd’hui n’existe plus, du très prospectif Se décentrer ou du minimal et sombre Cycle, tous les titres sont traversés par la même écriture et la même tension. A la mélancolie et spleen, sobriété et dépouillement de Dominique A, répondent les dessins aux traits simples, comme esquissés, de Sébastien Laudenbach, les vibrations d’une nature luxuriante et exubérante, les nuances de la palette de couleurs tour à tour chaudes et froides, et la sensualité des corps de créatures d’essence divine. Une collaboration artistique totale entre les deux hommes qui nous livrent ainsi une esthétique où les frontières entre le monde réel et le merveilleux ne sont plus très nettes. C’est peut-être de ce flou, précisément, que naissent la poésie et la beauté de cette création.

 

CINÉMA ET LITTÉRATURE : DES LIAISONS FRUCTUEUSES
Épisode 1 : Les adaptations cinématographiques / Série en 5 épisodes / 28 min. / 2016
Le critique de cinéma Frédéric Mercier raconte quelques clés d'une bonne adaptation, parce que oui, ça existe de bonnes adaptations. Mais alors comment définir une bonne adaptation ? En assumant la subjectivité d'une telle appréciation d'une  œuvre, Frédéric Mercier revient sur quelques sur quelques grandes œuvres qui ont su ou non passer du livre à l'écran.  Cet épisode s'inscrit dans une série de 5 podcasts que nous vous invitons à découvrir, les yeux fermés !
A retrouvez dans l'émission Un autre jour est possible par Tewfik Hakem sur France Culture. 
 

FESTIVAL DU COURT-MÉTRAGE D'AUCH

Le Festival du court-métrage d'Auch vous propose des séances en ligne le samedi 28 et dimanche 29 novembre ; ce serait dommage de ne pas y assister !
https://festivalcourtauch.com/edition2020

 

Cinéma et littérature, vous en voulez encore ? ...

... Alors, allez voir du côté de La Femme Renard qui a de quoi vous rassasier en la matière :

 

 
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20 déc 2020
Chroniques de La Muse #01

              

En ces temps étranges, changeants et confinés, il nous paraissait important de ne pas faire canard. 
C'est donc avec plaisir et malice que nous débutons notre nouvelle série Chroniques de La Muse, 
en rendant hommage aux Donald à travers le cinéma d'animation ; art consacré chaque année dans le monde entier le 28 octobre, 
date de la première projection d'un dessin animé. C’était Pauvre Pierrot d'Emile Reynaud grâce au son Praxinoscope-théâtre 
Bonne séance à tous !
Eider le canard d'Eidos
 
 
 THE WISE LITTLE HEN
   
Titre français : La petite poule avisée
Court-métrage d'animation de la série Silly Symphonies de Walt Disney / 1934 / 7 minutes 
Réalisé par Wilfred Jackson
Adaptation du conte russe "La Petite Poule Rousse" qui moralise le fait que rien ne s'obtient sans effort, on y découvre une mère poule qui a bien du mal à obtenir de l'aide de la part du canard et de son copain cochon... Ce n'est certes pas l'un des Silly Symphonies les plus emblématiques, mais il a pourtant une portée historique incontestable : c'est le cartoon qui voit la naissance de Donald !
LOGORAMA
Court-métrage d'animation / 2009 / 16 minutes 
Oscar du meilleur court métrage d'animation
Réalisé par H5 (François Alaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplai)
Parodie de film policier-catastrophe détournant près de 3 000 logos utilisés pour constituer à la fois les personnages et le décor dans lequel ils évoluent. Le récit met en scène une course-poursuite hilarante et apocalyptique entre des policiers à l'effigie de Bibendum, figure historique de la marque Michelin et, dans le rôle du gangster, Ronald McDonald, mascotte des restaurants McDonald's.
https://www.youtube.com/watch?v=NF3XCT69YaI                                                                                                                                                                                                                       

 

TRUMP BITES
Série de courts métrages animés basés sur des clips audio réels de Donald Trump / 2019 / 6 x1 minute
Réalisée par Bill Plympton.
Ultra-productif et éternel passionné, Plympton est aussi un réalisateur totalement indépendant, dont le style et les productions ne sont toujours pas assez reconnus. Se réclamant davantage de Roland Topor que de Tex Avery, le cerveau de Bill Plympton semble grouiller d’idées à la fois absurdes
et pénétrantes. Pas étonnant qu'il s'attaque à celui de Donald Trump. C'est court, drôle et efficace, alors regardez ce qui se passe dans le cerveau fiévreux de Trump :

                 

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20 déc 2020
Chroniques de La Muse #02

 

Cette semaine dans Les Chroniques de La Muse, nous vous proposons de vous faire conter les tribulations de l'emmigration contemporaine avec trois courts métrages tous magnifiques à leur manière. Chaque narration est singulière et aborde ce thème avec un regard subjectif et franc, tantôt avec poésie, tantôt avec naïveté et souvent avec sidération. Nous vous invitons à vous plonger dans ces récits et soutenons par la même occasion notre partenaire SOS Méditerranée qui lutte pour permettre l'assistance de personnes en détresse en mer, notamment un grand nombre de migrants et de réfugiés. Vous serez alors témoin à travers ces œuvres courtes de l'épopée longue de ceux qui quittent leur terre natale vers des horizons occidentaux fantasmés jusqu'à Barcelone, Calais, l'Angleterre...

 

MINIYAMBA
Court métrage d'animation / Danemark, France / 2012 /  15 min.
Réalisé par Luc Perez
Comme des dizaines de milliers de personnes qui chaque jour dans le monde quittent leur terre natale, Abdu, un jeune musicien malien, a décidé de gagner l’Europe. Un voyage du fleuve Niger aux barbelés de l’enclave de Ceuta, où les rêves se confrontent à la dure réalité des migrants, avec au loin les lumières de l’Occident… Tout au long du voyage, la musique d’Abdu apporte compassion et espoir à ses compagnons.

 

BON VOYAGE
Court métrage d'animation / Suisse /2011 / 6 min
Réalisé par Fabio Friedli
Des douzaines d’émigrants grimpent sur un camion surchargé. Leur but: investir la forteresse Europe. Lorsqu’ils y parviennent enfin, après un voyage harassant, ils doivent affronter la brutalité d’une autre réalité: le traitement que l’Europe réserve aux réfugiés. Au trait simple et avec beaucoup d'ironie, Fabio Friedli explore la condescendance européenne face à l'arrivée de migrants. 

 

LES CORPS INTERDITS
Court métrage documentaire / France / 2016 / 12min
Réalisé par Jérémie Reichenbach
Plusieurs réfugiés, arrivés à Calais au péril de leur vie, dénoncent la violence de leur condition. Leurs voix se superposent à des images de la "jungle" et de l'architecture carcérale du nouveau camp construit par l'État français. Sous le joug de lois arbitraires et inhumaines, ils ont été condamnés à errer dans d’inqualifiables limbes à la marge de notre monde. On pourrait se croire dans l'Enfer de Dante, ce n'est que Calais. Les images en super 8 sont stupéfiantes, le rythme est parfait, nous respirons seulement lorsque le réalisateur le décide, et ces voix sans visage condamnent l'humanité qui déserte.
https://vimeo.com/169255437

 

À très bientôt pour les nouvelles Chroniques de La Muse !

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10 jan 2021
BD CONCERT

BD Concert _ Ouverture des portes à 19h ; Concert à 20h30

LÀ OÙ VONT NOS PÈRES

BD Concert avec Florent Hermet (Contrebasse) et Antoine Asselineau (Vidéo) d’après le roman graphique de Shaun Tan (éditions Dargaud, 2007)

Tout public dès 8 ans

Une coproduction Confluences, Eidos et SMAC Le Rio Grande

Après Come Prima, Putain d’usine et O’Boys, Confluences, Eidos et la SMAC Le Rio Grande proposent une nouvelle soirée BD-Concert : « Là où vont nos pères » est le récit poétique d’un exode qui touche à l’universel. Seul à la contrebasse, Florent Hermet s’inspire de l’histoire d’un homme sans nom et des images fortes du roman graphique de Shaun Tan (prix du meilleur album au festival d’Angoulême 2008) mises en mouvement par Antoine Asselineau. De l’assemblage de ces univers né une narration cinématographique à la musique intérieure, douce et puissante.

 

« Là où vont nos pères est une expérience scénique peu commune.
Subtile, poignante. Sensible.
Un homme, père de famille, en partance, comme au bord de l’abîme.
Immigration, exil, lien de filiation…
BD muette.
Florent Hermet propose, le temps suspendu d’un BD-concert inédit, une expérience musicale et sensorielle qui transcende le chef-d’oeuvre de Shaun Tan.
Lui, seul et habité, à la contrebasse. Puissante alchimie.
Évidence.
Et la partition qu’il livre ici demeure en nous, durablement.
Empreinte puissante, troublante. Persistante.
Disons-le : in-BD-lébile. »
Maxime Laine

 

« Ce projet de BD concert est l’occasion de m’exprimer pleinement, d’essayer de varier les modes de jeux possibles avec mon instrument et de confronter, d’unir mon univers musical avec celui de Shaun Tan, pour lequel j’ai beaucoup d’admiration. » F. Hermet

 

Le livre : Un homme fait sa valise. Il quitte sa femme et sa fille. Il embarque à bord d’un navire pour traverser l’océan. Destination : la terre promise, un pays inconnu. Cet homme est un émigrant. Là-bas, dans ce pays nouveau et étrange où il doit réapprendre à vivre, il rencontrera d’autres gens, exilés comme lui, eux aussi perdus dans ce monde nouveau… Le récit poétique d’un exode qui touche à l’universel.

BD sans parole, prix du meilleur album au festival d’Angoulême 2008, « Là où vont nos pères » est un album inclassable, qui parle de l’émigration avec une poésie et une délicatesse incomparable.

 

Présentation et vente de bandes-dessinées par la librairie La Femme Renard

 

Pré-vente : 12€ sur la billeterie en ligne du Rio

Sur Place : 15€ plein tarif

Renseignements :

Confluences 0563635762

Eidos 0563634474

Le Rio 0563911919

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15 jan 2021
Chroniques de La Muse #05

Le froid débarque, le brouillard couvre nos plaines, décembre pique notre épiderme et nous donne une forte envie de nous blottir près de la cheminée avec une grande tasse de thé chaud. L'hiver mêlé à un joli quiproquo avec l'équipe d'Eidos (comment entendre "agneau" au lieu de "à bientôt" ?) nous donne une nouvelle thématique pour Les Chroniques de la semaine : Les êtres des grands froids ! 

 

LE MAMMOUTH POBALSKI
Documentaire / 39 minutes / 2006
Réalisé par Jacques Mistch
Le Toulousain Jacques Mitsch nous amène avec Pierre Victor Bouvier, explorateur, en Oubalski, pays de Sibérie orientale, à la recherche d'un mammouth laineux congelé. Il découvre dans ce petit pays inconnu un patrimoine naturel extraordinaire, des traditions ancestrales et un folklore tout à fait unique. Ça nous fait penser à Groland où tous ces réalisateurs nous invitent dans des univers fantasmés. Bienvenue dans ce genre discret, le documenteur.
 
 
LE BONHOMME DE NEIGE
Court métrage d'animation / 25 minutes / 1982
Réalisé par Dianne Jackson
La célèbre adaptation du livre jeunesse de Raymond Briggs sortie sur les écrans en 1982 est le meilleur moyen de retomber en enfance, et de nous donner envie de nous rouler dans la neige à l'approche des féeries de Noël.
Pour les curieux, une nouvelle adaptation a eu lieu en 2012, Le bonhomme de neige et le petit chien, sorte de suite, toujours de 25 minutes, réalisée pour fêter les 30 ans de la version culte originale.

 

LA FONTE 
Très court métrage d'animation / 1 minute 30 / 2012
Réalisé Carrie Mombourquette
Une définition de l'efficacité du court métrage. 1 minute et 30 secondes pour nous faire rire, et réfléchir sur notre monde alors qu'un ours polaire tente de se confronter au marché du travail en ville pendant que son glacier fond jour après jour. Réalisé en 2012 par Carrie Mombourquette, ce film est disponible dans le catalogue de l'ONF. 
Nous vous invitons bien sûr à aller vous perdre dans ce catalogue rempli de merveilles toutes plus originales les unes que les autres. 
 
COLLECTE AU RIO GRANDE 
Les 9,10 et 12 décembre le Rio Grande organise une grande collecte de dons pour permettre aux plus démunis d'avoir des cadeaux sous le sapin. 
Pour en savoir plus sur cette initiative, vous pouvez suivre ce lien
 
A la semaine prochaine pour de nouvelles chroniques, prenez soin de vous et sortez couverts !
 
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15 jan 2021
Chroniques de La Muse #04

Ça y est, les cinémas vont bientôt rouvrir ! 
Mais en attendant que la cabine de projection, cette lucarne de laquelle notre projectionniste fait jaillir un faisceau de merveilles et de fantasmes prêts à s’écraser 
de plein feu sur la toile immaculée de La Muse inspectée avec curiosité et férocité par des paires d’yeux écarquillés, sorte de son sommeil, 
nous avons encore quelques surprises à vous offrir.
Que la lumière soit ! Et les rêves furent. 
Cette semaine nous vous invitons dans une ballade éclairée de magie, éclairée de… Lumière !
 
 
LUMINARIS
Court métrage d'animation / 6 minutes / 2011
Réalisé par 
Juan Pablo Zaramella
Magicien de l’image, le réalisateur argentin Juan Pablo Zaramella a fabriqué ici un univers dystopique où fantaisie et poésie laissent la part belle au triomphe de l’amour. Dans la lignée burlesque d’un Chaplin en frénésie ouvrière, ou le bricolage désinvolte d’un Michel Gondry, nos personnages se rebellent avec humour et douceur.
Ce court métrage de pixilation (technique de prise de vue image par image), grâce à l’universalité de son humour, a reçu plus de 324 prix à travers le monde.

https://vimeo.com/24051768
 
 
DE LA JOIE DANS CE COMBAT
Documentaire / 22 minutes / 2018
Réalisé par Jean Gabriel Périot
Ce film, c’est un portrait. C’est le portrait magnifique de femmes et de quelques hommes, vivant en banlieue, en situation difficile, et qui brillent sur scène lors d’un atelier de chant à l’Opéra national de Paris. C’est comment on passe d’heures de travail au frisson et à l’extase, des coulisses et salles de répétitions aux planches d’une salle de spectacle, des HLM de banlieue au grandiose Palais Garnier. De l’ombre à la lumière. Jean Gabriel Périot, comme à son habitude, pose un regard sensible sur la beauté des précaires, un regard engagé mais tendre, fragile et fasciné appuyé par un montage brillant, comme souvent dans ses films.
N’hésitez pas aussi à vous perdre dans le catalogue des films produits par l’Opéra national de Paris : 3e scène 
 
 
BATAILLE DE NEIGE
Court-métrage muet / 48 secondes / 1896
Une production des Frères Lumière
On parle de cinéma, on parle de lumière... L’évidence ne vous saute pas aux yeux ? Il est temps de citer les frères Louis et Auguste Lumière, ceux-là mêmes qui ont mis au point le premier appareil de prise de vue en mouvement, appelé aujourd’hui « caméra ».  C’était en 1894, il y a 126 ans à peine, et cette machine c’était le cinématographe. Le cinéma était né, et ainsi les premiers films pouvaient être tournés. Parmi ceux-là, en 1896, Louis Lumière réalise la Bataille de neige, un plan fixe de 48 secondes (durée de la pellicule) représentant une scène de la vie quotidienne d’un Lyon enneigé.
De quoi nous mettre dans l’ambiance des fêtes de fin d’année !
Découvrez aussi la version restaurée et colorisée : https://www.youtube.com/watch?v=AjToVdbPxbw
 

Belle semaine et à bientôt pour de nouvelles Chroniques !

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31 jan 2021
Chroniques de La Muse #08

Bonjour et excellente année à vous tous chers amis, adhérents, fidèles, curieux, publics du cinéma La Muse !

Bien que la fermeture des cinémas soit maintenue encore un certain temps, l’amour pour les films, lui ne diminue pas, voire même explose. Le manque de la salle obscure nous rappelle à quel point le cinéma peut tout nous faire vivre. On se remémore quelques expériences de cinéma que nous avons vécues, et nous sommes émus. Alors pour faire briller encore un peu les merveilles de cet art fabuleux, pour louer ce pour quoi tant de passionnés vivent, nous vous avons concocté un petit mashup plein d’amour.

Un petit film qui donne envie de vivre, de voir des films, de danser, de faire la fête, de voir du monde et d’embrasser toutes les personnes que nous croisons. Nous sommes peut-être un peu vicieux de vous faire endurer ça, mais nous n’avons pas pu résister. Le cinéma nous offre de si beaux baisers, pourquoi s’en priver ?

Henri Langlois, le père de la Cinémathèque française écrivait "Le cinéma, cette force qui vous arrache à la banalité, ce songe que l'on fait tout éveillé, cette boîte à rêves, comme je l'appelle, qui est le plus puissant plaisir de l'imagination et du cœur". Nous en avons tant besoin ; allons voir des films ! 

Fanny Ardant témoignait à Télérama "Le cinéma, c'est la lumière dans le noir. Et sans lumière, on devient fou... Il nous indique un chemin, celui où il ne fallait pas aller, où il ferait bon d'aller, où il aurait été bon d’aller". Allons voir des films.

Et au tour de François Truffaut de nous dévoiler en quelques mots dans La Nuit Américaine son éloge pour le cinéma. “Les films sont plus harmonieux que la vie. Il n’y a pas d’embouteillage dans les films, il n’y a pas de temps mort". À l’évidence, allons voir des films !

Tant de témoignages qui nous renvoient à notre actualité dans laquelle le cinéma n’a plus d’espace, n’a plus de souffle. La création est ralentie, la diffusion est suspendue, les halls de cinéma sont éteints, le cinéma est bâillonné. Mais nous avons tous un grand espoir pour la suite, le cinéma ne meurt pas ; le cinéma c’est la magie, c’est le fantasme, c’est l’imaginaire et le fantasque, c’est tout ce que l’on veut y mettre. Le cinéma se relève et accrochez-vous bien, parce que de tout temps reflet de la société, lorsqu’il reviendra, ça va secouer !

Alors regardez, appréciez, et rendez-vous à la semaine prochaine :

https://vimeo.com/498737458

L'équipe de La Muse

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15 fév 2021
Chroniques de La Muse #07

En cette fin d'année nous aimerions sortir les cotillons et les guirlandes étincelantes mais nous nous devons de faire l'écho de la colère du milieu culturel et artistique auquel nous appartenons. Oui faire et défaire c'est toujours faire, mais le fil s'use, des liens intimes se rompent, la fiction devient réalité et la réalité...?
Une de nos missions est de vous proposer des films en salle, et pour cela nous ne travaillons pas seuls. C'est toute une chaîne de femmes et d'hommes qui œuvrent des premiers désirs de films lancés aux derniers mots échangés après la toile, et dont les génériques n'en sont que la partie visible. Combien de petites structures, de personnes aux compétences singulières et précieuses, indispensables à notre spécificité "à la française" sont en suspension. Ils ne sont qu'un battement d'ailes de papillon méconnus ou ignorés, en dehors des filets de l'Etat. Et pourtant leur chute va renverser la vapeur dont nous ramasserons tous demain la liquéfaction avec nos mains percées. Aujourd'hui demain c'est loin, mais le plus dur ce n'est pas la chute, c'est l'atterrissage.
Bientôt déjà un an de passé depuis les premiers cris des SOS. Et chaque lieu reste toujours tel un naufragé sur une île perdue."Encore un jour solitaire, sans personne ici à part moi" pourrait-il se dire. Plus de solitude qu'aucun être humain ne pourrait supporter. Alors on pense que peut-être un beau jour ou peut-être une nuit, près d'une salle cent milliards de bouteilles se retrouveront repoussées sur le rivage par la mer. Et qu'alors ces millions de naufragés ne seront plus les seuls à chercher une lumière car nous serons là pour les accueillir. Et que toutes les petites mains se mettront en branle pour activer la lanterne magique et illuminer nos yeux.
Si l’année 2020 marquera notre histoire, comme toute crise elle drainera son lot d'inventivité, d'initiatives et d’expérimentations artistiques et culturelles. Soyons attentifs et restons positifs en veillant à ne pas nous perdre les uns les autres au détour d'un rendez-vous manqué.
Un dernier petit film avant de vous inviter à quitter du regard vos écrans pour regarder le spectacle qui se joue devant vous. Maintenant entrez dans la danse et touchez vous les uns les autres avec des yeux qui enlacent.
Belles fêtes de fin d'année et rendez-vous en 2021.
 
Merci à tous ces artistes du cinéma, de la chanson, du spectacle dont les mots ont permis de tisser ces quelques lignes.
 
L'équipe de La Muse Eidos
 

LA MORT DU CINÉMA
Court métrage d'animation / 2019 / 5 minutes
Réalisé par Vincent Barrot
Créée par Vincent Barrot en 2011, la Cinémamecque est une salle de cinéma miniature, une histoire modelée du cinéma et une série de films d’animation en pâte à modeler réalisés en stop motion.
Dans la salle de la Cinémamecque, toutes les figures que l'on a plaisir à y reconnaître (Kubrick, Varda, Douchet, Godard…) discutent de l'avenir du cinéma. Cette réunion improbable permet d'en dire beaucoup sur l'un des débats de notre époque : entre chefs-d'œuvre passés ou grands projets futurs, quelle place peut encore se faire le cinéma au présent ? Pour conjurer la mort du cinéma, rien de tel que ce ciné-club d'anthologie !
https://dai.ly/x7ur9im

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15 fév 2021
Chroniques de La Muse #06

Bonjour à tous !
Les sapins se dressent dans nos salons, les guirlandes subliment la fantaisie de Noël, ça y est c'est bientôt. Tout ça c'est bien beau mais attention aux aléas. Venons-en aux faits. Les chats s'entraînent toute l'année à escalader les rideaux, les canapés, les commodes pour une seule raison : détruire nos merveilleuses décorations de Noël le moment venu. Malgré ce complot évident de la domination féline, on les aime ces petits amis trop mignons, câlins, amusants, apaisants. Alors pour tout ça on a envie de leur rendre un peu hommage avec cette chronique pour petits et grands.
 
CHAT DES NEIGES 
Court métrage d'animation / 2004 / 14 minutes
Réalisé par Sheldon Cohen
Ce film d'animation à la peinture aux doigts et à l'aquarelle réalisées directement sur l'image est une adaptation libre de la nouvelle de Dayal Kaur Khalsa. Par un après-midi de neige et de froid, un petit garçon écoute, fasciné, le récit de sa grand-mère. L'histoire d'une petite fille et de son chat magique, de la lutte contre la solitude par un imaginaire réconfortant. Pensez à enfiler un plaid, vous aurez froid rien qu'en voyant ce bijou, mais ça vaut le détour. 
 
THE CAT CAME BACK
Titre français : Le chat colla
Cartoon / 1988 / 8 minutes
Réalisé par Cordell Barker
Court métrage d'animation humoristique inspiré d'une chanson folklorique pour enfants. C'est un cocktail d'énergie folle et d'humour déjanté dans lequel un homme souhaite se débarrasser par tous les moyens d'un chat jaune peu attrayant et extrêmement agaçant. Le film remporte le Prix Génie du meilleur court métrage d'animation en plus d'être en nomination aux Oscars, ainsi que de nombreux autres prix à l'international. Avec ce court-métrage, Cordell Barker et son compatriote Richard Condie, producteur du film, deviennent les représentants de l'animation absurde et surréaliste canadien.
 
LA CHATTE ANDALOUSE 
Moyen métrage / 2004 / 48 minutes
Réalisé par Gérald Hustache-Mathieu
Gérald Hustache-Mathieu signe ici une ode à l'âme et au corps. Ce moyen métrage évoque avec poésie et un fin doigté de mise en scène la transgression, la recherche de soi, le secret. C'est une jeune religieuse qui vend du miel et s'adonne aux plaisirs plus personnels. Elle a l'amour de l'art et l'amour du corps, et ça serait dommage de ne pas plonger dans son histoire. 
https://www.arte.tv/fr/videos/028490-000-A/la-chatte-andalouse/
 
 
A la semaine prochaine !

 

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15 fév 2021
Chroniques de La Muse #09

Bienvenue dans cette nouvelle Chronique de La Muse mettant à l’honneur ce nouvel arrivant dans le monde cinématographique, notre chouchou du moment, le mashup !

Le mashup ou collage audiovisuel, est un pur produit du numérique souvent rattaché à la pop culture, qui consiste à réemployer des images et des sons glanés sur internet pour obtenir une nouvelle création audiovisuelle. 

Art de l’hommage, de l’emprunt, le recyclage artistique a toujours existé (le collage avec Piccaso, les dadaïstes, le sampling dans les musiques hip-hop, électro...) et le mashup en est une version des plus fertiles. Ce nouvel objet cinématographique émergeant est souvent un jeu de fans de cinéma rendant hommage à un genre, une époque ou un acteur par un re-montage (ou recut) d’images de films, mais aussi par l’utilisation d’effets spéciaux et d’incrustations. Ces amoureux de cinéma évoluent en totale liberté dans une législation encore très floue en France sur la transformation d’œuvres existantes. La question du droit d’auteur est en permanence posée dans cette nouvelle pratique que l’on voit par conséquent que sur internet.  L’importance qu’a pris le mashup ces dernières années a même donné lieu à la création d’un festival dédié: le Mashup Film Festival, qui a lieu depuis 2011 à Paris. Son directeur Julien Lahmi en parle : « Il y a quatre nouveaux langages qui révolutionnent le cinéma aujourd’hui : la Série, le Transmédia, la Réalité Virtuelle et le Mashup. Le premier enrichit les personnages, le deuxième déploie les supports, le troisième élargit le champ de vision, le quatrième met l’art du montage au cœur du processus et crée des mariages insolites.»

Dans la continuité de notre mashup de la semaine dernière, nous avons sélectionné 3 perles du genre.

Alors bon visionnage et à la semaine prochaine !

 

L'Assassinat de Kennedy au cinéma

Réalisé par Luc Lagier 

Arte propose une émission produite par Camera Lucida Productions et réalisée par Luc Lagier dont nous vous proposons souvent des liens. Il s’agit de "Blow Up". Cette émission propose différents types de contenus : les compilations commentées d’extraits de films décortiquant une thématique comme "La salle de cinéma au cinéma", ou bien "Verdi au cinéma" ; des portraits subjectifs de cinéastes ou de comédiens, et enfin des mashups, racontant une histoire par l’utilisation d’extraits de films traitant de près ou de loin à l’histoire reconstituée. Ici, il s’agit en 9 minutes de raconter l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy avec pas moins de 28 films à l'image. Ce montage permet aussi de témoigner d’un engouement des cinéastes américains pour cet événement.

https://www.arte.tv/fr/videos/092096-057-A/blow-up-l-assassinat-de-kennedy-au-cinema/

 
 
Hell’s Club

Réalisé par Antonio Maria Da Silva - AMDSFILMS

Mashup de fan par excellence, "Hell’s Club" réunit dans une boîte de nuit des grands personnages du cinéma et de la pop culture dans le but de créer un lien unique, hors du temps. Les personnages se voient ainsi plongés dans une folie douce schizophrénique à travers des face-à-face de haute tension, interprétés parfois par le même acteur. On y voit alors Tom Cruise dans "Collateral" croiser le regard de son double jeune dans le film "Cocktail", ou encore Tony Montana regarder passer dans les miroirs derrière lui son double dans "Carlito's way", tandis que Michael Douglas et Robert de Niro se disputent du regard la belle Sharon Stone. En 30 films, c’est un fantasme qui devient réalité tout simplement. 

https://www.youtube.com/watch?v=QajyNRnyPMs

 

La Classe Américaine
Réalisé par Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette

Avis aux amateurs d'humour absurde et fans du cinéma américain du 20è siècle, à l’évidence dans le genre du mashup : "La Classe Américaine" ! Long métrage en 49 films. Le scénario est hilarant et rassemble le plus grand casting de l’histoire du cinéma. On y retrouve John Wayne, Dustin Hoffman, Robert Redford, Dean Martin, Elvis Presley, Frank Sinatra, Robert Mitchum et des dizaines d’autres acteurs de légendes enquêtant pour trouver le sens des dernières paroles de l’homme le plus classe du monde : "Monde de merde". 
Ce film de 1993 réalisé par Dominique Mézerette et Michel Hazanvicius (The Artist, OSS117…) a vu le jour lorsque la Warner Bros a donné à Canal+ le droit de diffuser des extraits de leurs films pour créer une émission spéciale autour de l’anniversaire de la société. Les réalisateurs étaient déjà des auteurs pour des émissions parodiques de Canal+ et ne se sont donc pas gênés pour re-doubler toutes ces scènes et écrire un nouveau film parodiant le genre du western et l’élégance des acteurs d’Hollywood. 

Version sous-titrée pour sourds et malentendants >
 
Version restaurée >
 
 
Bonne semaine !
 
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28 fév 2021
Chroniques de La Muse #10

Cette semaine nous allons prendre le temps de vous parler d’une histoire d’amour, longue et passionnelle. Le cinéma et la bande dessinée se sont rencontrés au début du siècle dernier, une vingtaine d’années seulement après la naissance du cinématographe. 

C’est sans grande surprise le comic strip américain qui les a fait se rencontrer, de courtes bandes dessinées très populaires, grand frère des comics de super héros dont ceux de Stan Lee tels qu’on les connait aujourd’hui au travers des films signés Marvel ou DC. Flash Gordon est apparu au cinéma d’ailleurs très peu de temps après, dès 1936, suivi de quelques années par les incontournables Batman ou Superman par exemple. 
Le cinéma d’animation s’est aussi très rapidement intéressé à l’adaptation de bandes dessinées notamment avec l’arrivée de Walt Disney avec son Mickey Mouse dès 1928 ou la vedette Popeye en 1933. 
Outre atlantique il va falloir attendre plus longtemps pour voir apparaître des adaptations de bandes dessinées sur grand écran. Le virage notable se crée en 1965 avec le film d’animation Les aventures des Schtroumpfs suivi par Astérix, Lucky Luke, et bien sûr Tintin. 
D’immenses réalisateurs se sont penchés sur la question de l’adaptation de la bande dessinée, à commencer par Hayao Miyazaki en réalisant Nausicaa de la vallée du vent en 1984. Transition parfaite pour parler du Manga. Parmi la multitude de feuilletons pour enfants comme Titeuf ou le Marsupilami, on retrouve un grand nombre d’adaptations de Mangas comme Dragon ball Z ou Naruto. Le cinéma a de ce fait favorisé la popularisation de la culture manga en Europe.
Dans une moindre mesure, plusieurs films ont eu droit après leur exploitation à des adaptations en bande dessinée comme Les Temps Modernes ou La Ruée vers l’Or de Charles Chaplin, adapté par Magniaux dans les années 1970. 
Sin City, V pour Vendetta, Ghost in the Shell, Old Boy, Persepolis, tant d'œuvres cinématographiques saluées par la critique, adaptées de bandes dessinées ou de Mangas. 
Cette affection entre ces deux arts a aussi invité quelques auteurs prestigieux à se diriger vers la réalisation le temps d’un film ou pour une carrière. On retrouve alors Enki Bilal (Immortel, ad vitam), Sylvain Chomet (Les triplettes de Belleville), Joann Sfar (Le petit vampire ou Gainsourg vie héroïque), Lorrenzi Mattoti (La fameuse invasion des ours en Sicile), Alejandro Jodorowsky, Patrice Leconte, René Goscinny, Zep…
 
POPEYE THE SAILOR MAN: Meets Sindbad the Sailor 
Court-métrage d'animation / Etats-Unis / 1936 / 17 minutes / Version remasterisée
Réalisé par les frères Fleisher 
Inspiré du Comic strip "The Thimble Theatre" de Elzie Crisler Segar
Elzie Crisler Segar, caricaturiste américain classique des années 1920 et 1930 est connu essentiellement pour la création du célèbre marin Popeye et de sa phrase fétiche : "I am what I am and that's all what I am" ("Je suis ce que je suis et c'est tout ce que je suis")  
Popeye n'est pas beau avec sa mâchoire prognathe et de travers, son œil crevé (pop eye), ses avant-bras difformes. Il a tendance à cogner avant d'expliquer et malmène la langue anglaise ; mais il est aussi généreux, courageux et honnête, toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin contre les méchants.
En filigrane, Popeye prône une société plus égalitaire où les biens seraient mieux répartis. La montée du fascisme s'y retrouve aussi dénoncée dans de nombreux strips.
La force dopante de Popeye, qui provient des épinards, n'apparaît que très ponctuellement, comme un simple gag, dans la bande dessinée de Segar. Mais elle sera développée par les studios Fleischer lors de la production animée du comic strip, pour deux raisons.
Dans l'entre-deux-guerres et après la crise de 29, il est plus difficile de se fournir en viande. Les autorités insistent alors sur la consommation de légumes, et notamment d'épinards, en profitant de l'image de Popeye.
Les scénaristes transforment Popeye en une série d'humour et d'aventures, assez différente de la BD d'origine, et le gimmick des épinards est un bon outil de suspense pour ménager l'action. Face au danger, le marin avale des épinards et soudainement doté d'une super force, il renverse les situations les plus critiques !
 
LA MORT, PÈRE ET FILS
Court métrage d’animation (Marionnettes, ordinateur 2D, 3D) / France / 2017 / 13’32
Réalisé par Denis Walgenwitz et Winshluss
D’après la bande-dessinée Welcome to the Death Club de Winshluss
Nomination César 2019 du meilleur court métrage d’animation
Le fils de la Mort ne veut pas reprendre l’affaire familiale. Il a le rêve secret de devenir Ange gardien, ce qui va l’amener à déclencher une série de catastrophes.
Son père devra alors le sortir de ce mauvais pas.
Avec ce conte poétique et décalé, nous retrouvons l'humour noir et grinçant de son auteur Winshluss.
Winshluss est un dessinateur de bande dessinée, sculpteur, plasticien, musicien et réalisateur récompensé à de multiples occasions. Il signe plus de neuf albums de BD dont Pinocchio qui en 2009 reçoit le fauve d’or, Prix du meilleur album du festival international d’Angoulême. Depuis 2003, il a réalisé plus de six films et dessins animés. Il a co-réalisé avec Marjane Satrapi Persépolis qui reçoit en 2007 le Prix spécial du jury de Cannes et en 2008 deux Césars. 
Sombrez avec nous, découvrez la vallée de la Mort et les relations compliquées entre un Père et son Fils.
Attention certaines scènes peuvent choquer les plus jeunes
 
BANDE DESSINÉE ET CINÉMA
Épisode de l'émission "LE RAYON BD"
Une émission France Culture par Victor Macé de Lépinay / 2019 / 28 minutes
Raconter une histoire en images. Cela pourrait définir - très succinctement et imparfaitement la bande dessinée et le cinéma. Les rapports entre le 7è et le 9è Art sont depuis toujours fructueux et féconds. Mais le 7è et 9è art sont-ils si proches que cela ? Le sujet est si vaste qu’un nouveau Festival, le Bédérama, s’y consacre entièrement. Et pour en parler, Le Rayon BD a reçu en 2019, deux auteurs invités au festival: Mathieu Sapin et Émilie Gleason.
Illustrateur pour la jeunesse, aucun style n'effraie celui qui partagea l'atelier de la Société nationale de bande dessinée avec Christophe Blain, Riad Sattouf et Joann Sfar. Sur les conseils de Lewis Trondheim, Mathieu Sapin ajoute une nouvelle corde à son arc, celle du reportage dessiné et en fait sa spécialité. C'est ainsi qu'il interroge les liens entre l'Art et le Pouvoir avec la finesse et l'autodérision qui font sa patte, à travers notamment ces albums sur la campagne présidentielle de 2012 de François Hollande, et de ses premiers pas à l'Élysée, ou plus récemment avec son dernier album  "Comédie française, voyages dans l'antichambre du pouvoir". Il est également le réalisateur d'une comédie de long métrage sur le milieu de la politique, "Le Poulain" (2018).
Née au Mexique en 1992, Émilie Gleason est une grande fan de l’humour gros-pipi-boudin-caca... Elle a participé aux 24h de la BD du FIBD et a publié son premier livre aux États-Unis, "Micket Boule", qui parle d’une souris qui pète, voilà. Elle reçoit le Fauve Révélation au festival d'Angoulême 2019 pour "Ted drôle de coco", son projet de fin d’étude aux Arts Décoratifs de Strasbourg. Comblée, elle jongle alors entre des projets de fresques, d’animation et de bande-dessinée. Enfin, elle rêve toujours d’arpenter les autoroutes du monde en camion.

https://www.franceculture.fr/emissions/le-rayon-bd/bande-dessinee-et-cinema-sequence-1
 
Dans cette émission, Mathieu Sapin évoque également le cinéaste, auteur, dessinateur de BD et taromancien Alejandro Jodorowsky dont le premier court métrage "La cravate" de 1957, est réalisé en prise de vue réelle. Tous les décors sont faits en carton, ce qui lui donne une esthétique très théâtrale, théâtre dont est par ailleurs issu Alejandro Jodorowsky.
 
 
 
 
Merci à toutes et à tous pour vos retours chaleureux sur la Chronique et pour votre soutien. 
Et si vous aimez, n'hésitez pas à partager auprès de votre entourage. 
A la semaine prochaine !
 
 
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23 mar 2021
Chroniques de La Muse #11

Février, mois de l'amour et de la glisse, mois parfait en cette année 2021... Mais que le temps nous semble long, seuls devant nos ordinateurs. Alors nous avons décidé de limiter nos chroniques à un maximum de 2 par mois pour nous et vous laisser du temps pour sortir, se dégourdir les membres et les sens en profitant des premiers signes de printemps en approche. Et puis notre petite équipe a besoin de temps pour vous préparer, tous les derniers samedis de chaque mois, avec le Collectif Action Culture 82, deux heures de réenchantement du quotidien dans l'espace public. En attendant de vous retrouvez ce samedi 27 février place Pénélope à Montauban, découvrez nos petites pépites pleines d'humour.

 

MERCI CUPIDON 
Court-métrage de fiction // 12 minutes // 1994
Réalisé par Abel, Gordon et Romy

Deux cyclistes partagent un instant de bonheur accidentel orchestré par un Cupidon qui n’a pas encore beaucoup d’expérience. "Merci Cupidon" parle d’amour, plus précisément d’un coup de foudre, entre un homme et une femme. Cette équation n’a pourtant rien de schématique tant elle s’inscrit ici dans un univers cinématographique décalé. Fiona Gordon, Dominique Abel et Bruno Rémy réalisent ce premier court-métrage en 1994. Fans de Tati et du clown Etaix, ils se sont rencontrés dans les années 80 à l’école Jacques Lecoq dont la formation s’articule autour du mime et de l’expression corporelle. Depuis lors, ils ne cessent d’invoquer les grands noms du burlesque en tenant le pari d’inventer leur propre langage visuel. A la maladresse des corps et des sentiments, répond une rigueur certaine de la mise en scène.
 
HORS PISTE
Court-métrage d'animation 3D // 6 minutes // 2018
Réalisé par Léo Brunel, Camille Jalabert, Loris Cavalier, Oscar Malet pour leur film de fin d'études à l’École des Nouvelles Images.
Impossible de ne pas sourire devant ce court-métrage hilarant, complètement loufoque, multi-récompensé avec plus de 150 sélections en festivals, 46 prix dont le BAFTA du meilleur court métrage étudiant en 2019. 
Aventuriers des cimes, vous êtes entre de bonnes mains. Parmesan et Salami, sauveteurs flegmatiques au look rétro, volent à la rescousse des skieurs égarés en haute montagne. Du début à la fin du film, leurs actions sont d’une absurdité sans nom au détriment de notre pauvre victime qui en verra de toutes les couleurs jusqu’au bout. Les gags ne seraient pas aussi prenants et drôles sans des personnages aussi bien travaillésRéalisé dans un esprit très 80’s, ce court-métrage de six minutes, regorge de clins d’œil cinématographiquesAccrochez-vous, les missions de secours en altitude n’ont décidément rien de la promenade de santé :
 
ATHLETICUS
Courts-métrages d'animation - Saison 2 // 3 minutes // 2018
Réalisé par Nicolas Deveaux
Auteur-réalisateur de films d'animation, Nicolas Deveaux conjugue deux passions : l'image et le monde animalier. C'est donc tout naturellement que les animaux se sont retrouvés dans ses films. Reconnaissable grâce à un univers ultra réaliste en image de synthèse, Nicolas Deveaux aime s'amuser et nous surprendre en introduisant de l'absurde et de la poésie dans ses créations. Dans cette deuxième saison de la série d'animation 3D "Athleticus", les animaux sauvages participent à des compétitions de sports d'hiver. Une nouvelle salve d'inédits aux situations comiques et décalées. Une girafe au ski ? Un tournoi de curling entre éléphants et hippopotames ? De manière amusante et réaliste, ils apportent leur touche personnelle à chaque épreuve. Un régal en 30 épisodes :
 
 
Après Le Rio Grande fin janvier, retrouvez ce mois-ci le Collectif Action Culture 82 Place Pénélope au marché de Montauban pour une nouvelle opération Espaces culturels & artistiques ouverts, Samedi 27 février à partir de 10h30.
Plus d'infos >>


https://m.facebook.com/CACulture82/?tsid=0.15134123227763752&source=result
 
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24 avr 2021
Chroniques de La Muse #12

 

En avoir peur, s’y jeter corps et âme, ou s’en moquer, autant de manière de participer à ce monde où le silence est de mise. Nous pouvons crier, toujours plus fort, nous pouvons pleurer, nous pouvons rire, nous pouvons dire que nous ne voulons pas participer à ce monde là en espérant que ça passe tout seul. L’écran est noir, le rideau est baissé, nous n’entendons pas les artistes, et pourtant des choses à dire il y en a. Nous brandissons nos pancartes nous aussi. Et ces trois films que nous vous proposons c’est 3 manières de parler de luttes, de l’envisager, d’y prendre part. 

Y prendre part, c'est aussi dépasser le réagir pour revenir à l'agir, comme avec le Collectif Action Culture 82, le dernier samedi de chaque mois et plus encore, où artistes, plasticiens, musiciens, danseurs, acrobates, comédiens, cinéastes,  poètes, philosophes, public, amateurs, professionnels, ... se retrouvent pour une grande manifestation culturelle dans l'espace public jusqu'à réouverture de nos lieux de spectacle, d'art et de culture.

 

DÉSOBEISSANT-E-S

Documentaire de Alizée Chiappini et Adèle Flaux - Arte France - 2020 - 1h20

Nous plongeons tantôt avec violence, tantôt avec espoir, dans ce combat porté par les jeunes à travers l’Europe. Certains quittent leur emploi pour se consacrer à la lutte. Tous ensemble ils réinventent l’engagement citoyen au travers de mobilisations parfois symboliques, parfois radicales, se confrontent à la violence de la police, le gazage, les arrestations, les poursuites judiciaires… Leur objectif : faire respecter les accords de Paris, combattre l’urgence climatique et l’inaction des gouvernements par la désobéissance civile. 
Un documentaire humain et politique, témoignant d’un engagement commun et de l’intensité émotionnelle qu’il y a dans ces mouvements. 

https://www.youtube.com/watch?v=zbPIyhnBbgw

 

FARD

Animation de David Alapont et Luis Briceño - 2019 - 13 min.
Un court métrage d’animation résolument influencé par 1984 de G.Orwell où la science-fiction flirte avec la réalité d’une société contrôlée, conformiste, et rythmée par le travail. Les immeubles se ressemblent, les vêtements se ressemblent, la technologie est omniprésente et l’état surveille et réprime chaque écart de conduite. Ici Oscar découvre un objet mystérieux interdit. Sa curiosité lui fera découvrir tout une facette du monde qu’il ignore. 
Ce film utilise la technique de la rotoscopie dont le principe est de tourner avec de vrais acteurs, puis de dessiner image par image par-dessus l’image filmée afin d'obtenir un réalisme poussé des mouvements et traits du visage des personnages.

https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=JPAj2Wx9iz8&list=ULCAhPePO4f6Y&index=48

 

BARRES
Documentaire de Luc Moullet - 1984 - 14 min.
Ce court métrage là est réellement réalisé en 1984 mais l’analogie avec George Orwell est anecdotique…quoi que… Ce film se propose de donner à voir l’absurdité des portiques de plus en plus sophistiqués dans le métro parisien. C’est une ode à la transgression, un témoignage presque poétique et risible de comment s’amuser avec l’interdit. Plus les portiques sont complexes, plus les stratégies et les acrobaties pour les déjouer le sont aussi. L’efficacité de ce court métrage n’est pas à démontrer, cette actualité n’a pas pris une ride. 

https://vimeo.com/243748360

 

Des supers initiatives culturelles sont toujours de la partie ! Comme l'année dernière la Fête du court métrage s'adapte pour nous offrir une sélection de courts métrages exceptionnels. C'est gratuit, depuis chez vous, il n'y a qu'à se poser sur le canapé et à profiter. Il vous suffit de vous inscrire sur https://univers.lafeteducourt.com/home
Certaines selections ne sont disponibles qu'avec le PASS Cinéma. Pas de panique, pour ceux qui veulent poursuivre l'expérience encore plus loin, il vous suffit de nous le demander par mail et nous vous offrons le pass !

 

Nous, théâtres, compagnies, salles de concerts et de cinéma, acteurs culturels et socioculturels et artistes de Montauban et alentours, lançons des actions - rendez-vous une fois par mois pour alerter et sensibiliser le public jusqu’à la réouverture de nos lieux.
"La vie des vieux systèmes a éclos dans les énormes toiles d’araignée du Moyen Age... Pourtant, il existe des gens qui croient au changement, des gens qui ont pratiqué le changement, qui l’ont fait triompher, qui l’ont fait fleurir... Mince alors !... Le printemps est inexorable »
Pablo Neruda, J’avoue que j’ai vécu
Retrouvez toutes les infos sur la page facebook du Collectif https://www.facebook.com/CACulture82

 

. . . Bon printemps à toutes et à tous ! . . .

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26 mai 2021
Chroniques de La Muse #13

L’art a sa place dans la ville. L’art est toujours accessible. L’art sait se faire sa place, même lorsque sa liberté est bafouée. La rue est un lieu d’expression, intemporel et universel. Voilà de quoi répondre à grand nombre de problématiques actuelles. Bien sûr ça ne résout pas tout d’admettre cela. Chaque propos, chaque intention, chaque démarche artistique est pensée notamment pour un lieu (théâtre, musée, chapiteau, arène, place, jardin…) et ainsi chaque propos, chaque intention et chaque démarche artistique ne trouvera pas sa place dans l’espace public. Mais l'art de rue est et restera accueillant et témoin des transformations des pratiques artistiques, quoi qu’il en soit!

 

 

GRAND HÔTEL BARBÈS

Réalisation de Ramzi Ben Sliman, 3e Scène - 2019 - 12 minutes
La production 3e scène de l’Opéra de Paris invite des artistes à créer des œuvres audiovisuelles originales avec un regard insolite sur l’univers de la musique, de la danse, de l’opéra. Le réalisateur Ramzi Ben Sliman s’approprie la ligne éditoriale de la production en mélangeant la culture des danses urbaines (breakdance, battles et foule de jeunes en liesse) avec la poésie et la grâce de la danse classique. Le mariage est efficace. Immergés dans la culture urbaine du nord parisien, nous glissons naturellement vers les variations classiques grâce au charisme et à l’aisance de l’interprète principal, Lorenzo Da Silva Dasse, qui est «passé chez Béjart». La musique de Mozart qui l'accompagne puise sa force dans le décor de la rue et finit de créer l'émotion.
Nous vous avions déjà montré le court métrage Les Indes Galantes de Clément Cogitore co-produit également par 3e scène et qui témoignait de ces intentions de mixité des disciplines entre arts de rue et opéra. De ce court-métrage extrait du ballet de Jean-Philippe Rameau, il en fera une mise en scène intégrale avec la chorégraphe Bintou Dembélé pour l'Opéra Bastille en 2019.
Ces courts métrages ont contribué à l’apparition de la mise en scène très contemporaine intégrant les danses urbaines au sein des opéras, et bouscoulant la tradition dite du ” ballet blanc ”.

 

THE RISE OF GRAFFITI WRITING

 Réalisation de René Kästner, Co-écrit avec Lars Pedersen, Production Red Tower Films  - 2017 - 8 minutes
Une série documentaire qui retrace l'histoire du graffiti, de son émergence dans une Amérique des années 70 en crise jusqu'au vieux continent et à nos jours. Dans ce premier épisode vous remonterez aux origines de cette nouvelle subculture qui deviendra par la suite une culture à part entière et même un art qui s'exposera dans les musées. Vous redécouvrirez New York et le Bronx d'il y a 50 ans alors que les Etats-Unis plongent à pleine vitesse dans la société de consommation emplie de loisirs et vibrant au son des guitares électriques, et que les minorités s’affirment, affichant en lettres capitales leurs revendications sociales : mouvement des droits civiques, révolution sexuelle, libération de la femme, slogans pacifistes et politiques... Le graffiti writing viendra contribuer et apporter sa pierre à cette révolution qui franchissant rapidement l’Atlantique, viendra se répandre et contaminer l'Europe, Amsterdam, Paris, Londres et Munich, dans les années 80.
Une série historique qui nous montrent des chemins de création et nous renvoient à l'origine et la construction de nos civilisations et de nos cultures.

https://www.arte.tv/fr/videos/072993-007-A/the-rise-of-graffiti-writing-from-new-york-to-europe-1-10/

 

BEAUTY BOYS

Réalisation de Florent Gouëlou, Yukunkun Productions - 2019 - 17 minutes
« Beauty Boys emporte le spectateur par son énergie, son audace et la rage de ses guerrilleras, en lutte contre une société construite sur le rejet de la différence. Un film flamboyant et réjouissant ! » 
Sur une place, une scène est montée pour une fête de village. À cette occasion, chacun est libre de présenter un numéro. Léo et ses amis aiment se maquiller et veulent proposer une performance de drag-queen, se confronter à l’espace public pour se dévoiler. La scène de spectacle comme scène de société. "Le monde entier est une scène" disait Shakespeare. Scène où chacun joue, se montre ou s’efface au rythme de l’histoire, au rythme de la vie. Pour ce premier numéro de drag-queens, quoi de mieux pour cette bande que de s'emparer de l'espace public, quoi de plus efficace pour s’émanciper, quoi de plus dangereux aussi de s’imposer au regard de tous qui peut être tantôt bienveillant, tantôt sidéré et violent. 
 
 
A bientôt !
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31 mai 2021
Chroniques de La Muse #14

Oyez Oyez braves gens, amoureux ou curieux de cinéma. 

Comme vous le savez certainement, le 19 mai les cinémas et les lieux de culture rouvrent leurs portes au public. Nous sommes impatients et très heureux de vous retrouver dans les salles ! Cela faisait 201 jours que nous étions fermés, le silence était insoutenable. Les œuvres et leur public devaient co-exister à nouveau de toute urgence. Alors aujourd’hui, en attendant de vous voir passer les portes du hall, prendre votre ticket, vous asseoir dans nos sièges, et vous émouvoir, rire, pleurer, crier, trembler, dormir, vous questionner, vous laisser aller, et rêver, nous vous proposons quelques courts contenus pour profiter de l’ "ouverture" et de l'ingéniosité qu’elle peut susciter. Bon visionnage à tous.

 

 

DISCOURS DE BIENVENUE DE NORMAN McLAREN

Court-métrage en stop motion réalisé par Norman McLaren / 7 min. / 1961

 

Dans ce court métrage nous sommes au Festival international du film de Montréal et le cinéaste Norman McLaren tente de prononcer un discours de bienvenue alors que le micro récalcitrant l’en empêche. Le burlesque de la pantomime nous plonge dans la continuité de Charles Chaplin et de Jacques Tati avec un personnage à nouveau haut en couleur.

Le Canadien Norman McLaren, grand maître touche-à-tout de l'animation, utilisant non seulement le dessin animé, mais aussi la peinture et le grattage sur pellicule, la technique de la pixilation qu'il inventa avec son compère Grant Munro en 1952 et leur célèbre court-métrage Neigbours, mixa pour ce film l'animation en volume d'objets dit stop-motion, que du corps humain dit la pixilation. Là encore les images mises bout à bout produisent l'illusion de mouvements et les objets immobiles prennent vie, les corps bougent avec fantaisie défiant les lois de la gravité, et tout semblent se déplacer comme par magie.

J’ai fait ce film à la demande du Festival international du film de Montréal. J’avais été choisi comme président d’honneur du festival. Évidemment, on m’avait demandé, pour l’occasion, de faire un discours d’ouverture. Je déteste les discours. J’ai donc hésité avant d’accepter cette invitation. Ils ont insisté en suggérant que j’enregistre mon discours sur pellicule. Ainsi est né "Discours de bienvenue de Norman McLaren".

 

https://www.onf.ca/film/discours_de_bienvenue_de_norman_mclaren/

 

 

LES SEPT DROITS DU SPECTATEUR

Court-métrage d'animation dréalisé par Peter Mißbach et Marion Rasche / 2 min. / 1980

 

Dans ce très court film d’animation, les spectateurs que nous sommes se voient accorder sept droits lorsqu’ils vont dans une salle de spectacle. Attention soyez bien attentifs à cette leçon, au risque de faire un écart de conduite. Pas de panique, personne de vous surveille durant l’examen pratique. 

L’humour de ce film propose de remettre en question les règles établies depuis bien longtemps du comportement du public. Après ce court métrage, vous ne vous gênerez plus pour vous endormir au cinéma. Et oui, c’est aussi ça une expérience de salle obscure, se laisser aller, et pourquoi pas fermer les yeux. 

 

https://www.arte.tv/fr/videos/102219-000-A/les-sept-droits-du-spectateur/

 

 

ESSAI D'OUVERTURE

Court-métrage réalisé par Luc Moullet / 14 min.21 / 1988

 

Ouvrir ? Ouvrir ! Quête de philosophie absolue ou prosaïque intérêt pour le rien. Ouvrir, quelqu’en soit le prix. Dans ce court métrage de Luc Moullet, on nous présente l’inventaire des différentes façon d’ouvrir une bouteille de Coca-Cola lorsque le bouchon résiste. Énorme succès encore quelques décennies après sa réalisation, ce film est, selon ses dires, son plus drôle, longs et courts métrages confondus. Cet humour ressemble dans sa structure à un autre film de Luc Moullet Barres, montrant les différentes astuces pour pénétrer dans le métropolitain parisien sans payer répondant à l’évolution de la lutte contre la fraude. Nous vous l’avions présenté dans la 12è chronique. Vous aurez compris que nous adorons cet artiste.

 

https://www.dailymotion.com/video/x137l4

 

 

PUBLICUM

Court-métrage réalisé par Antoine Muñoz et Florian Maussac / 1min.35 /2021

 

Ce duo de réalisateurs (dont l’un est un de vos projectionnistes à La Muse et auteurs de la Chronique) a créé ce court film expérimental et militant entre février et mai pour donner à voir et à entendre le silence qui règne dans les salles de spectacle ces derniers mois. Avant le soulagement de l’ouverture, ce film rappelle l’absence de sens qui s’installe dans un lieu culturel lorsque le public est absent. Pour le faire, l’équipe a traversé la région Occitanie en passant du théâtre national d’Albi, au théâtre municipal Olympe de Gouges, de Sètes à Tarbes, afin de témoigner de l’angoisse du néant, du silence des planches et des gradins, de la froideur chaotique de lieux de vie, de lieux vivants, assurément vivants, à l’accoutumé du moins. 

 

 
A mercredi et jours suivants !...
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